Les cigares Made In Marocco arrivent sur le marché

04 mai, 2018

C’est dans les environs de Casablanca que la société Habanos dirigée par Moulay Omar Zahraoui, a investi près de 90 millions d’euros pour implanter une usine de production de cigares. Dès le mois de décembre prochain, les premiers cigares devraient envahir le marché.

 

Le Made in Marocco vs le Made in Cuba

Il s’agit de la seconde usine de tabac au Maroc, après la Société Marocaine des Tabac (SMT), mais Habanos voir les choses en grand. Les cigares seront cultivés directement sur place, avec des semences de tabacs provenant des trois meilleurs crus mondiaux : Cuba, République Dominicaine et Honduras. Ainsi, l’entreprise ambitionne de faire les meilleurs cigares de la planète.

Autre fait, et non des moindres, Habanos aurait signé un contrat avec les 520 tabaculteurs de Ouazzane, dont les contrats avec le concurrent principal SMT, ne devaient plus être renouvelés. Cela représenterait 120 ha de culture, l’objectif étant d’atteindre les 2 000 ha dans tout le pays, avant fin 2019. L’entreprise espère ainsi produire 180 tonnes de tabac d’ici le mois d’août prochain, ce qui équivaudrait à quelque 50 000 cigares. 95% de cette production sera majoritairement exportée vers la Suisse et les États-Unis. Seuls 5% seront alors destinés aux aficionados marocains.

 

 

Un pari osé qui pourrait bouleverser le monde du cigare

Avec des noms comme « Cubbana », « Président » ou encore « Prestige », ces cigares font d’ores et déjà trembler l’univers du cigare. L’homme d’affaires estime même que son produit sera « trois fois meilleur » que le cubain. Il prépare même un cru d’exception, se cachant sous le nom de « Premium ». Il s’agira d’un cigare pur, vendu quelque 35 euros pièce.

Le marché du cigare s’étend et la fiscalité spécifique à cette catégorie permet plus d’aisance qu’avec la cigarette. D’autre part, depuis 2003, le cigare ne cesse de prendre de l’ampleur et les opportunistes à s’être lancés dans ce domaine, comme cela est le cas pour l’homme d’affaires marocain Moulay Omar Zahraoui, en récoltent les bénéfices.